Dépistage du cancer du sein : en route avec le Mammobile !
Pas toujours facile de participer à un dépistage du cancer du sein quand on habite loin d’un cabinet de radiologie. Avec le « Mammobile », c’est le cabinet de radiologie qui se déplace et va à la rencontre des femmes. À l’occasion de la campagne de sensibilisation Octobre Rose, faisons le point sur cette initiative.
Chaque année, le cancer du sein touche plus de 50 000 personnes et reste le premier cancer féminin. Or, plus tôt la maladie est dépistée, meilleures sont les chances de guérison. Le dépistage est donc essentiel pour offrir aux malades une prise en charge optimale. En France, il est recommandé aux femmes âgées de 50 à 74 ans d’effectuer une mammographie tous les deux ans. En milieu rural, les cabinets de radiologie se font rares et l’accès au dépistage peut s’avérer plus difficile. En Normandie, pour encourager les femmes à se faire examiner bien qu’elles vivent dans des déserts médicaux, le « Mammobile » sillonne les routes de campagne.
L’objectif : améliorer l’accès au dépistage
Le « Mammobile » est un véritable cabinet de radiologie installé à bord d’une semi-remorque toute parée de rose. Animé par une équipe de professionnels – médecin généraliste ou radiologue et secrétaire médicale – ce cabinet mobile reçoit les patientes de la région, concernées par le dépistage et ayant préalablement reçu une invitation. Une fois la mammographie réalisée, assortis d’un entretien médical et d’une palpation, les résultats sont communiqués confidentiellement dans un délai d’environ deux semaines. En cas de suspicion de cancer, elles sont contactées par le Centre régional de coordination des dépistages des cancers de Normandie (CRCDC) et orientées pour un suivi adapté. L’ensemble du dispositif est pris en charge à 100 % par l’Assurance maladie.
Le « Mammobile » fait régulièrement escale dans les communes et villages de l’Eure, de la Seine-Maritime, de la Manche et du Calvados situés à plus de 15 minutes d’un centre de radiologie. Il s’agit pour l’instant d’une expérimentation qui sera évaluée au bout de deux ans. Un autre « Mammobile » est d’ores et déjà proposé aux femmes résidant dans l’Hérault.