Les nouvelles façons de rouler
Pour faire face aux pics de pollution répétitifs, de nombreuses villes adoptent des mesures pour limiter, voire interdire, la circulation des véhicules les plus polluants. De quoi nous inciter à repenser notre façon de nous déplacer.
Paris, Lyon, Grenoble, Toulouse, Strasbourg… ces villes se sont dotées d’un système de zones à circulation restreinte pour combattre la mauvaise qualité de l’air. En 2024, la mairie de Paris souhaite interdire l’accès aux véhicules diesel… puis, à tous les véhicules à essence en 2030. Toutes ces mesures visent à encourager des pratiques urbaines moins polluantes, comme l’autopartage, fruit d’une nouvelle mentalité : ne pas posséder sa propre voiture, mais la partager avec d’autres. Florence, enseignante de conduite au sein d’une auto-école à Marseille, nous présente son point de vue : « Dès que j’ai emménagé dans l’hypercentre, j’ai souscrit un abonnement à un service de location de voitures hybrides en libre-service pour 10 euros par mois. Quand j’ai un besoin, j’effectue une réservation par téléphone ou sur Internet et je récupère un véhicule dans l’un des points de stationnement ».
Le pari de la voiture électrique
On peut aussi adopter un mode de déplacement actif comme le vélo, non polluant et bon pour la santé. Il existe également des solutions certes un peu triviales, mais efficaces : roue électrique, gyropode, trottinette électrique, board (planche à deux roues)…
Autre perspective : la voiture électrique. Le Commissariat général au développement durable (CGDD) s’est penché sur la question de son intérêt financier pour tout un chacun, aux horizons 2020 et 2030. Il estime que si ce type de véhicule est « pénalisé par le coût d’achat (…), ses faibles coûts d’usage (consommation et entretien) font qu’il est déjà rentable financièrement pour l’usager en zone urbaine dès 2020 ». Pour les utilisateurs, ils en sont persuadés : la roue tourne dans le bon sens !