Surmonter la peur du dépistage et sauver des vies
Quelle que soit la pathologie, les chiffres prouvent que le dépistage sauve des vies. Pourtant, nombreux sont ceux qui retardent ou ne font pas les dépistages par peur. Pourquoi et comment y remédier ?
Des mécanismes parfois inconscients
Comment va se dérouler l’examen ? Est-il douloureux ? Des questions d’autant plus nombreuses et une crainte du dépistage plus forte si vous disposez de peu d’informations sur son déroulement. Cette peur de l’inconnu peut aller de pair avec celle du médical, et s’expliquer par un ancien traumatisme : acte médical douloureux, maladie passée, accompagnement d’un proche en fin de vie… Ce vécu peut se transformer en une peur ancrée dans votre inconscient.
De la même façon, l’appréhension de recevoir une mauvaise nouvelle peut entraver l’acte de dépistage. Le manque de confiance accordé au personnel médical peut également peser dans la balance : il peut être lié à un événement passé, ou au refus de perdre le contrôle sur votre corps.
D’autres mécanismes peuvent entrer en jeu comme le fameux « cela n’arrive qu’aux autres », avec parfois un sentiment d’invincibilité. Pour certains, il y a une part de superstition : et si parler de la maladie, et donc la dépister, la faisait venir ? Autant de comportements « humains, trop humains » qui peuvent être raisonnés.
Dépistage : comment se lancer ?
Tout d’abord, en vous informant le plus possible sur l’examen de dépistage. N’hésitez pas à poser toutes vos questions à votre médecin, même si certaines vous gênent. Il pourra vous rassurer.
Si vous vous interrogez sur l’aspect financier de l’examen, sachez qu’une partie est prise en charge par la Sécurité sociale et par la mutuelle IRP AUTO1. La prise en charge passe à 100 % pour les dépistages organisés. Plus une pathologie est dépistée tôt, plus elle a de chances de guérir : détectée à un stade précoce, une tumeur au sein peut être guérie dans neuf cas sur dix2. Un rappel nécessaire en ce mois d’Octobre Rose, suivi de l’opération Movember3 du mois prochain, qui vise à réduire de 25 % le nombre d’hommes qui décèdent prématurément4. Et ce, notamment grâce au dépistage.